Le carnaval en Guadeloupe : Vaval !

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L’historique du carnaval en Guadeloupe

Vaval, symbole fort du carnaval de Guadeloupe, incarne un personnage ou une actualité marquante. Il fut incarné en énorme banane en 2005. Comme de coutume, Vaval se termine le mercredi des cendres, pour être réduit à son tour en cendre.

Le carnaval était une fête des catholiques tendant à haïr toute alimentation carnée pendant le carême. Cette tradition s’entend en Espagne, au Portugal et en France. Par le truchement de la colonisation, le carnaval se propage au Antilles également. De par leur situation d’esclaves, les indigènes n’avaient pas le droit de célébrer le carnaval qui demeurait l’apanage des colons durant de longues années. Mais petit à petit, les esclaves d’origine africaine apportaient une touche culturelle au carnaval en introduisant les tambours, les chants, les masques et surtout les couleurs.

L’aspect satirique du carnaval

N’ayant pas trouvé les moyens pour s’émanciper, les Guadeloupéens ont commencé par donner des paroles imprégnées de patriotisme aux chants pendant le carnaval. Ils voyaient en cette fête une occasion pour dénoncer leur sort devant les maîtres dominateurs. Et comme « la fin justifie les moyens » selon un adage, les Guadeloupéens ont mis à profit le carnaval pour exhiber les symboles de l’oppression coloniale. Les ports des tenues de couleur kaki, des casques blancs coloniaux, des chainons, des fouets en donnent une idée de moquerie méprisante. Cette idée de dérision, reprise dans les années 80 par le groupe « AKIYO », a pris une ampleur telle, que le Préfet de l’époque aurait dû interpeller ce dernier pour dénoncer cette pratique qualifiée d’ « irrespectueuse ».

Les groupes carnavalesques en Guadeloupe

Ils sont généralement classés selon leurs instruments de musique.
Les groupes à peau : Le groupe AKIYO en est un exemple. Il utilise spécialement des tambours couverts de peau d’animal. Fondée en 1988, c’est le groupe carnavalesque le plus populaire de la Guadeloupe et des Antilles. Il ne cesse de dénoncer la répression, les guerres, le colonialisme et le malaise social dans son pays, à tel point qu’il était même accusé comme un bastion du terrorisme. Son passage au théâtre de l’Odéon de paris en 2002, dans le cadre de « identité caraïbe » reste dans la mémoire.