Les cases créoles : des habitats typiques de la Guadeloupe

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Une case bâtie autour d’une ossature en bois

L’apparition des cases créoles remonte en 1848, juste après l’abolition de l’esclavage. Les anciens esclaves libérés s’installent sur les terrains encore vacants et ont bâti des maisons d’habitation, très modestes certes, mais qui constituaient leur propriété. La case est construite autour d’une ossature en bois sur lequel sont superposées des lattes pour atteindre une dimension de 3m x 3m. L’habitat, comportant deux portes, est orienté dans la direction est-ouest. Le toit en pente permet de laisser couler la pluie qui est abondante sous cette latitude.

Sous leur forme la plus simple, les cases créoles sont composées de deux pièces juxtaposées, faisant respectivement office de chambre et de salon. Les dimensions peuvent évoluer au fil du temps. Les propriétaires ajoutent d’autres modules, en fonction de leurs possibilités financières, de leurs besoins, la famille pouvant s’agrandir. Des modules complémentaires viennent alors s’adjoindre à la construction initiale. Une case 3 pièces comporte en sus une cuisine et une galerie.

Case créole : une structure modulaire

La structure modulaire des cases créoles offre de nombreux avantages. Il est relativement simple de les adapter à l’évolution de la taille du ménage. Il suffit d’ajouter des modules, comme indiqué ci-dessus. Elles sont également faciles à déplacer. Il n’est pas rare de voir les Guadeloupéens déménager en emmenant leur case sur le plateau d’un camion. En raison des conditions climatiques, certaines habitations sont érigées sur des murets, des pilotis ou des pierres. Ces dispositifs permettent d’isoler la maison contre l’humidité.

Lors de votre prochain voyage en Guadeloupe, la découverte des cases créoles vous surprendra certainement. Leur décoration extérieure et leur structure vous rappelleront des décors de théâtre. Ces cases sont peintes de couleurs chatoyantes au gré des fantaisies des propriétaires. Vous serez émerveillés par l’abondance des plantes qui ornent la devanture de chaque maison. La cour arrière représente un endroit de vie privilégié pour les Guadeloupéens qui y cultivent également un jardin potager et élèvent des volailles.